• Solo Hugo

#67 La menace plastique

Après avoir reçu un email d’un auditeur sur l’association dont il est bénévole, Clear Blue Sea, j’ai décidé de m’intéresser de plus près à la pollution plastique.

Nous avons déjà tous vu ces images de milliers de déchets flottant au milieu de l’océan. Pourtant, nous continuons d’acheter et de jeter des tonnes de produits en plastique chaque année.

Alors comment faire pour inverser la tendance et nettoyer les océans ? Certains, comme le jeune Néerlandais Boyan Slat, fondateur de l’association The Ocean Cleanup, ont décidé de ne pas rester les bras croisés.

Pour en savoir plus :

“La planète plastique”, Isabelle Paré, Le Devoir, 21/04/2018
“Boyen Slat, 21 ans, a un plan pour dépolluer les océans” Sciences et Avenir avec AFP, 27/06/2016
“L’UE sans plastiques à usage unique en 2021” Sciences et Avenir avec AFP, 19/12/2018
“Déchets plastiques: «Le problème avec le plastique vierge est qu’il n’est pas assez cher»”, Fabrice Pouliquen, 20 minutes, 04/03/2019

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Salut à toutes et à tous, bienvenue ! On se retrouve pour un nouvel épisode, l’épisode numéro 67. Je suis très content d’être avec vous. Il fait un peu chaud aujourd’hui parce que l’été est arrivé à Varsovie. Et on peut dire qu’il est arrivé d’un seul coup. Les semaines précédentes, il faisait assez froid, il pleuvait tous les jours. C’était pas un temps très agréable. Mais là, depuis quelques jours, il fait super beau et il fait très chaud. On pourrait même dire qu’il fait excessivement chaud ! Mais bon, c’est plutôt agréable. Ça fait du bien d’avoir enfin du soleil et je pense qu’on va avoir un bel été dans les mois à venir.

[00:00:51] La semaine dernière, ça a été une semaine très chargée pour moi parce que, comme vous le savez (j’imagine que vous avez reçu des emails), comme vous le savez, j’ai ouvert les inscriptions pour mon programme. Donc à chaque fois, ces semaines, j’ai beaucoup de travail. Il y a beaucoup d’emails auxquels je dois répondre. Parfois des petits problèmes techniques à régler. Mais je suis vraiment content parce qu’il y a eu encore plus d’inscrits que la dernière fois. En fait, à chaque fois que je rouvre les inscriptions, il y a de plus en plus d’inscrits. Donc ça me fait vraiment plaisir. Ça prouve que la communauté grandit.

[00:01:27] Et puis, pour être totalement transparent avec vous, moi, c’est vraiment les ventes de ce programme qui me permettent de gagner ma vie. Et grâce à ça, j’ai du temps pour enregistrer ces podcasts gratuits, faire les vidéos sur YouTube etc. etc. Donc là, comme les ventes se sont bien passées, je vais avoir le temps de continuer le podcast et de continuer les vidéos. Donc j’espère que pour vous, c’est plutôt une bonne nouvelle.

[00:01:58] Dans cet épisode, on va parler d’un sujet qui concerne l’environnement et en particulier le problème avec le plastique. Donc là, vous vous dites peut-être que ça va être ennuyeux et je vous comprends ! Moi, c’est vrai qu’à chaque fois qu’on veut me parler d’environnement, de pollution, etc., j’ai tendance à bailler. “Bailler”, vous savez quand vous êtes fatigués et que vous ouvrez très grand la bouche, vous baillez. Donc moi, ces sujets, ça me fait un peu bailler parce que c’est des choses que j’entends depuis des années et des années. Je sais que c’est des sujets qui sont importants mais j’ai vraiment du mal à m’y intéresser. Peut-être que pour vous, c’est la même chose. Mais dans cet épisode, je vous promets que je vais essayer de rendre ça suffisamment intéressant pour garder toute votre attention.

[00:02:48] Mais avant d’attaquer ce sujet, on va comme d’habitude écouter le témoignage d’une auditrice du podcast qui s’appelle Marie.

[00:02:58] Salut Hugo,

J’espère que vous allez bien et que vous êtes en forme. Moi je m’appelle Marie et j’habite en Australie. Je voudrais commencer par vous remercier pour votre podcast. C’est grâce à vous que je n’ai pas abandonné l’apprentissage de la langue française, même quand c’est devenu difficile. Vous m’avez vraiment vraiment inspirée.

Ça fait déjà un an que j’ai commencé l’apprentissage de la langue française et avant cela, ma compréhension était vraiment nulle et j’hésitais à parler. J’avais même honte. J’ai trouvé que lorsque ma compréhension s’est améliorée, ma confiance en mes mots et pour parler se sont également améliorées.

Les choses qui m’ont vraiment aidé à améliorer mon français étaient :

  • Numéro 1, d’être accro à innerFrench.
  • Numéro 2, de me plonger dans la culture française, ça veut dire de regarder les films en français, des vidéos YouTube et même changer mon téléphone en français.
  • Enfin, de vraiment mettre la langue en pratique.

Même si je suis née dans un pays francophone en Afrique, j’ai trouvé que, quand je suis arrivée en Australie, c’était très difficile de retenir la langue. C’est pour cela que je me suis fait des amis français à travers des sites comme Italki et l’application Busuu. Je trouve que cette façon d’apprendre la langue m’a plus aidée que la manière traditionnelle que nous suivons à l’école.

Félicitations pour l’anniversaire de votre site ! Je te souhaite le meilleur et à bientôt.

[00:04:39] Merci beaucoup Marie de m’avoir envoyé ce message. T’as dit plusieurs choses assez importantes, par exemple que ta confiance en toi, ta confiance pour parler, elle t’est venue au moment où ta compréhension s’est améliorée. Ça, c’est un processus qui, à mes yeux, est assez naturel.

[00:04:58] D’abord, on se concentre sur notre compréhension, la compréhension orale et la compréhension écrite. C’est à ce moment-là qu’on doit essayer d’emmagasiner un maximum d’input, autrement dit de lire, d’écouter des choses etc. comme dans la théorie de mon professeur préféré, Stephen Krashen. Et une fois qu’on a fait ça, on commence à acquérir du vocabulaire, on commence à mieux comprendre les phrases. Et naturellement, on devient capable de former nos propres phrases. C’est un processus qui me semble assez naturel. C’est pour ça que je vous encourage toujours à vous immerger au maximum dans la culture française. Et toi, c’est exactement ce que tu as fait.

[00:05:44] Marie, tu nous dis que tu regardes des films, des vidéos sur YouTube et même que tu as mis ton portable en français. Tout ça, c’est des petites choses que vous pouvez faire vous aussi à la maison. Il n’y a pas forcément besoin d’habiter dans un pays francophone pour s’immerger dans la culture française. On vit vraiment à une époque formidable sous plein d’aspects, notamment parce qu’on peut apprendre une langue depuis chez nous, même si on n’a pas de personnes qui parlent cette langue dans notre entourage.

[00:06:16] Ensuite, il y a également un élément très important que tu as souligné : celui de mettre la langue en pratique. C’est bien d’absorber un maximum de contenus, mais il faut essayer de les réutiliser. Il faut essayer de se les approprier. Toi, ce que tu as fait, Marie, c’est de trouver des amis français sur Italki. Ça aussi, c’est un site que je recommande souvent, un site sur lequel vous pouvez prendre des cours avec des profs particuliers, avec des tuteurs ou bien tout simplement trouver des partenaires de langue. Je vous encourage à tous de le faire. Si vous n’avez pas encore de partenaire de langue, vraiment, faîtes-le ! J’insiste sur ça. Essayez de trouver quelqu’un.

[00:06:56] Et puis Marie, tu m’as félicité pour l’anniversaire du podcast. Ça, ça vous montre que j’ai reçu ce message il y a déjà un certain temps parce que, comme je vous l’ai dit, j’ai énormément d’enregistrements en stock et maintenant, il y a une longue queue. Ce qui fait que si vous m’envoyez un enregistrement maintenant, vous allez devoir attendre plusieurs semaines, voire même peut-être plusieurs mois, avant de vous entendre dans le podcast. Donc je suis désolé de ça. Je pense que cette initiative est un peu victime de son succès, comme on dit (autrement dit, elle a tellement bien fonctionné, qu’aujourd’hui, ça pose quelques problèmes parce qu’il y a cette queue). Mais voilà, c’est que du positif ! Et si vous aussi, vous avez envie de vous entendre dans le podcast, je vous encourage à m’envoyer votre message et à être patient.

[00:07:49] Alors notre sujet du jour, comme vous l’avez compris, c’est pas un sujet qui me serait venu à l’esprit moi-même. En fait, il m’a été proposé par un auditeur du podcast qui fait aussi partie du cours Build a Strong Core. Cet auditeur, c’est Stephen et il est bénévole dans une association de San Diego qui s’appelle Clear Blue Sea. Donc c’est une association à but non lucratif. “Une association à but non lucratif”, ça signifie tout simplement “une association qui n’essaye pas de gagner d’argent, qui n’essaye pas de faire des profits”. Et cette association, Clear Blue Sea, elle a pour but de combattre le problème de la pollution plastique dans les océans.

[00:08:36] Pour ça, elle développe un robot, un robot flottant qui s’appelle FRED. Ça ressemble un peu à un gros bateau avec des panneaux solaires dessus (donc évidemment, ça veut dire qu’il fonctionne à l’énergie solaire). Et ce robot flotte sur l’eau pour essayer de collecter tous les déchets plastiques qui se trouvent à la surface des océans. Ça, ça va être un mot important : le mot “déchet”. “Un déchet”, on dit aussi parfois “une ordure”, c’est quelque chose qu’on jette à la poubelle parce qu’on ne l’utilise plus. Donc “les déchets” ou “les ordures”, ça va beaucoup revenir dans cet épisode. J’espère que vous connaissez ce mot. Sinon, je suis sûr qu’à la fin, vous allez vous en rappeler.

[00:09:21] Stephen est, comme je vous l’ai dit, bénévole dans cette association. Ça veut dire qu’il en est membre et qu’il les aide sans être salarié, sans gagner d’argent. Il m’a envoyé un email pour m’en parler un peu et pour me suggérer quelques quelques articles et quelques vidéos à regarder. Et je me suis dit que ça serait une opportunité parfaite pour moi d’en apprendre plus sur ce problème et de partager toutes ces informations avec vous.

[00:09:50] Je pense que c’est un sujet intéressant parce que, par exemple, vous savez que je suis végane et une des raisons pour lesquelles je suis végane, c’est pour sauver les animaux. Par contre, je ne suis pas très attentif à toutes ces questions qui concernent la pollution et notamment la pollution plastique. Ce qui est un peu paradoxal parce que le plastique est responsable de la mort d’énormément d’animaux, notamment, comme vous l’avez deviné, les animaux marins (les animaux qui vivent dans les océans).

[00:10:22] Moi et ma copine, chaque semaine, on a deux énormes poubelles qu’on doit sortir, deux énormes poubelles qui sont remplies de déchets. Je dois dire que je me sens assez coupable à cause de ça, notamment quand je regarde des vidéos sur TED. Vous savez, les fameux TED Talks où on voit parfois des partisans d’un mode de vie zero waste, zéro déchet. Et ces personnes arrivent sur scène pour faire la présentation avec un petit pot dans lequel il y a l’ensemble de leurs déchets pour l’année. Moi, ça me semble toujours extraordinaire parce que chaque semaine, j’ai deux énormes poubelles d’environ 60 litres de déchets. Et ces personnes, en un an, elles accumulent tout simplement un petit pot de déchets, pas plus. Ça veut dire qu’elles ont trouvé des alternatives pour consommer moins et, en tout cas, pour produire moins de déchets.

[00:11:23] Donc moi, je suis pas du tout capable de faire ça et j’ai de plus en plus ce sentiment de culpabilité. Je me sens coupable. Néanmoins, c’est un sentiment qui est pas encore assez fort pour me faire changer mes habitudes. Alors je me suis dit que j’allais me pencher sur ce problème pour faire cet épisode et comprendre pourquoi le plastique est si dangereux pour notre planète.

[00:11:52] Quand je regarde sur mon bureau en enregistrant cet épisode, je vois du plastique partout : les touches du clavier de mon ordinateur, les pieds du micro que j’utilise, les écouteurs que j’ai dans les oreilles, mon appareil photo, mes lunettes, mon classeur pour ranger des documents. Bref, tous les objets du quotidien qu’on utilise sont faits en partie de plastique. On a du plastique partout : dans nos poches, dans nos meubles à la maison, et on en porte même une partie sur nous parce que les vêtements synthétiques qu’on a, évidemment, sont faits à partir de micro fibres plastiques.

[00:12:34] Bref, cette matière est tellement présente qu’aujourd’hui, certains observateurs disent qu’on vit à l’âge du plastique. Il y a eu l’âge de pierre, l’âge de bronze et maintenant, c’est l’âge du plastique. Mais pourquoi cette matière est tellement populaire ?

[00:12:51] Eh bien, parce qu’elle a énormément de qualités : elle est polyvalente (on peut l’utiliser pour différentes choses), elle est résistante, elle est durable et surtout elle est bon marché (autrement dit, elle est pas chère à produire, elle est bon marché). Faites attention à ça : “bon marché”, c’est le contraire de “cher”. On n’a pas de meilleur adjectif pour ça. On dit en général “cher” / “pas cher”, ou parfois on peut dire “bon marché”. Mais on ne l’accorde pas au nom. Ici, j’ai dit : le plastique est une matière (donc ça, c’est féminin) mais on dit pas “une matière bonne marché”, on dit “une matière bon marché” parce qu’ici, l’adjectif “bon” s’accorde au nom “marché” et pas au nom “matière”. Le plastique est une matière bon marché.

[00:13:44] Le plastique, avec toutes ces qualités, est une matière parfaite pour les emballages. Les emballages, vous savez, ce sont par exemple les boîtes qu’on utilise pour protéger les produits ou pour les conditionner. Aujourd’hui, les emballages, en Europe, ils représentent 40% de la demande de plastique. Ça veut dire qu’une énorme partie de la production de plastique est destinée à faire les emballages pour les autres produits qu’on consomme.

[00:14:14] Le problème, c’est que pour produire du plastique, on a besoin de certaines énergies non renouvelables, notamment, principalement, le pétrole mais aussi parfois le gaz ou le charbon. Ça, c’est les matières premières qui vont permettre, en les transformant, de faire du plastique. Mais en plus de ça, la production en elle-même, l’activité de production de plastique, est très énergivore. Elle consomme énormément d’eau. Donc ça, évidemment c’est très mauvais pour l’environnement.

[00:14:47] Aujourd’hui, la situation est vraiment préoccupante. Elle est vraiment alarmante. Comme je l’ai dit, une des qualités du plastique, c’est sa durabilité. Pour qu’un objet en plastique se dégrade, il y a besoin de plusieurs centaines d’années. Et la situation est vraiment préoccupante parce qu’en dix ans, la production mondiale de plastique est passée de 245 millions de tonnes à 350 millions de tonnes en 2017 selon les chiffres de la Fédération européenne Plastics Europe. Pour vous donner une idée, ça représente environ 50 kilos de plastique par habitant. Vous imaginez, 50 kilos de plastique par an par habitant ?! Bon, il faut toujours faire attention avec ce genre de données, les données macroéconomiques, parce qu’elles sont faites en compilant différentes sources donc parfois, il y a une marge d’erreur qui est assez importante. Mais bon, c’est simplement pour vous donner un ordre d’idée de ce que la production annuelle de plastique représente aujourd’hui.

[00:15:55] Et ça, c’est pas étonnant quand on sait qu’un sac plastique, par exemple, est utilisé en moyenne 20 minutes avant de finir à la poubelle. C’est tellement pas cher de produire un sac plastique qu’on en produit des tonnes, on les utilise quelques minutes pour rapporter ses courses à la maison, et puis ensuite on le jette parce que, de toute façon, ça ne coûte rien à produire. Et, pendant longtemps, les supermarchés les donnaient gratuitement. Aujourd’hui, c’est plus le cas, en tout cas je sais qu’en France, c’est plus le cas ni en Pologne d’ailleurs. Si vous voulez un sac au supermarché, il faut l’acheter. Mais malgré ça, c’est vrai que le prix reste dérisoire, il reste vraiment très faible.

[00:16:36] Ce qui est assez alarmant, c’est que la production de plastique va peut-être, selon certaines projections, tripler d’ici 2050. Elle va être multipliée par trois. Tout simplement parce que cette production de plastique, elle va de pair avec le développement économique. Ça, c’est une bonne expression : aller de pair avec quelque chose. Ça veut dire que deux tendances vont dans la même direction, qu’elles vont ensemble. La production de plastique va de pair avec le développement économique parce que, plus une société se développe économiquement, plus les habitants vont consommer du plastique sous une forme ou une autre.

[00:17:18] Bref, aujourd’hui, beaucoup d’écologistes disent que la menace que représente le plastique est aussi sérieuse que celle du réchauffement climatique. Donc ils essayent d’alarmer l’opinion publique sur les dangers de cette production et cette consommation excessives de plastique.

[00:17:44] Maintenant, on va essayer de comprendre pourquoi, concrètement, le plastique est si dangereux pour l’environnement et a fortiori pour nous, les humains.

[00:17:53] Déjà, il faut savoir qu’entre 4 et 12 millions de tonnes de plastique se retrouvent dans l’océan chaque année. Aujourd’hui, les observateurs parlent de “continents de plastique”. Il y a de telles masses de déchets plastiques qui s’accumulent dans les océans qu’on peut avoir l’impression qu’il s’agit de petits continents. Par exemple dans le Pacifique, il y a une masse de plastiques qui flotte à la surface et qui s’est concentrée, et cette surface représente trois fois la taille de la France. Trois fois la taille de la France sous forme de déchets plastiques au milieu de l’océan Pacifique !

[00:18:35] Alors, on peut se demander d’où viennent ces déchets. Évidemment, il y a les déchets des touristes à la plage. Donc c’est vrai que l’activité touristique est très polluante pour l’environnement. Également, les activités économiques dans les ports qui, elles aussi, produisent une quantité non négligeable de déchets. Il y a aussi parfois les catastrophes naturelles comme les tsunamis. Ou alors des bateaux commerciaux qui perdent leur cargaison, qui perdent les marchandises à cause d’un naufrage, par exemple, quand un bateau coule. Mais c’est surtout les déchets qu’on jette dans la nature qui se retrouvent dans l’océan.

[00:19:15] Et puis, il y a une autre forme de pollution plastique qui est encore plus surprenante. En tout cas, moi, j’en étais pas du tout conscient. C’est la lessive. Vous savez qu’une partie de nos vêtements sont faits avec des micro fibres synthétiques. Et quand on lave ces vêtements, ces micro fibres passent dans l’eau de la lessive, dans les canalisations, dans les égouts, les rivières et elles arrivent évidemment dans les océans. Ça peut sembler un peu marginal mais ça représente l’équivalent de 50 milliards de bouteilles d’eau en plastique par an. Vous vous rendez compte ?! L’équivalent de 50 milliards de bouteilles d’eau en plastique qui sont rejetées dans les océans chaque année parce qu’on lave nos vêtements synthétiques ! Ça, c’est quelque chose d’assez énorme et d’assez visuel, à mon avis. En tout cas moi, ça m’a vraiment alerté sur tous ces risques qui concernent les micro fibres dans les vêtements.

[00:20:18] Cette pollution plastique dans les océans, c’est bien évidemment un fléau pour la vie aquatique. Elle menace directement la vie de nombreuses espèces marines, des poissons, des crustacés etc.. Parce qu’au fur et à mesure des années, ces déchets plastiques sont cassés par les vagues, par l’océan, ils sont divisés et ils sont d’une taille de plus en plus petite. Ce qui fait qu’ils peuvent ressembler, pour certains poissons, à de la nourriture. Et les poissons mangent ces petits morceaux de plastique et s’empoisonnent à cause de ça.

[00:20:55] Ce que certains scientifiques ont découvert il y a quelques années, c’est que ça ne menace pas seulement les poissons mais ça nous menace nous directement, les humains, parce que ces poissons qui mangent ces petits morceaux de plastique, ils sont parfois au début de la chaîne alimentaire. Ensuite, ils sont mangés par d’autres poissons plus gros et, à la fin de la chaîne alimentaire, il y a nous, les humains, qui mangeons ces poissons qui ont dans leur estomac des petits morceaux de plastique, ou en tout cas des microparticules de plastique. Donc ces poissons se retrouvent dans nos assiettes.

[00:21:34] Enfin, pas pour tout le monde, pas pour les végétariens ni les végétaliens. Voilà, je fais encore un petit peu de pub pour le véganisme, comme d’habitude ! Mais, moi, je mange pas de poisson donc je suis pas directement concerné par ce danger.

[00:21:53] Le problème, c’est qu’on ignore encore aujourd’hui les effets de cette consommation de plastique sur la santé. Il n’y a pas vraiment d’études pour analyser les effets à long terme de cette consommation de plastique. Je vous ai dit que les végétariens et végétaliens ne sont pas directement touchés par ça, mais même nous qui ne mangeons pas de poisson, on peut avoir une consommation de plastique parce que les aliments qu’on mange sont emballés dans du plastique. Donc on retrouve souvent des traces de ce plastique dans cette nourriture.

[00:22:33] Heureusement, aujourd’hui, il y a de nombreuses organisations qui ont pris conscience de ce problème et qui essayent de le combattre même si, a priori, ça peut sembler impossible de nettoyer les océans. Les océans représentent des surfaces immenses et mouvantes, des surfaces qui bougent avec les différents courants. Je sais pas si vous avez déjà essayé d’attraper un petit objet qui flotte dans l’eau mais c’est quelque chose d’assez difficile à faire.

[00:23:02] Et, parmi ces personnes qui essayent de lutter contre cette pollution plastique, il y a le Néerlandais Boyan Slat. Il est très jeune et quand il était encore au lycée, il est parti faire de la plongée en Grèce. Et là, il s’est rendu compte de l’ampleur de cette pollution plastique et il a décidé d’essayer de faire quelque chose pour changer ça. Donc un peu plus tard, il a lancé un projet qui s’appelle The Ocean Cleanup, quand il était encore au lycée. Et à travers ce projet, il a réussi à lever plusieurs millions d’euros (autrement dit, à collecter plusieurs millions d’euros) pour construire une machine qui serait capable de collecter ces déchets plastiques à la surface des océans.

[00:23:53] Cette machine qu’il a imaginée avec son équipe, c’est en fait une espèce d’énorme barrière flottante en forme de U qu’on pose sur l’océan et qui permet de collecter ces déchets plastiques. C’est assez intelligent parce que, contrairement à toutes les autres machines qui avaient été imaginées jusque-là, ici, c’est pas quelque chose qui se déplace avec un moteur pour nettoyer les océans. C’est quelque chose qui flotte et qui, avec la force du vent et surtout des courants, peut collecter ces déchets.

[00:24:31] Donc ça, je trouve que c’est un projet très inspirant. C’est une très belle initiative. Je vous invite à aller regarder les vidéos de Boyan Slat parce que, quand il parle de ce problème, on voit qu’il est vraiment passionné et qu’il a vraiment envie de changer quelque chose. Il a une énergie très communicative. On a vraiment envie de l’aider.

[00:24:59] Malheureusement, tout le monde ne peut pas être comme Boyan Slat. Alors peut-être que vous vous demandez : qu’est ce que vous, vous pouvez faire à votre échelle pour inverser la tendance et pour combattre cette pollution plastique ?

[00:25:11] D’abord, il y a tout ce qui concerne le tri sélectif et le recyclage. Le tri, ça vient du verbe “trier”, ça veut dire “séparer différentes choses pour les mettre dans différentes catégories”. Et quand on parle du “tri sélectif”, ça veut dire qu’on met les déchets dans différentes poubelles pour qu’ils puissent être recyclés : le plastique avec le plastique, le verre avec le verre, le carton avec le carton etc. etc. Ça, c’est quelque chose qui est de plus en plus ancré dans les mentalités, quelque chose qui devient naturel parce qu’il y a eu beaucoup d’éducation sur ce sujet.

[00:25:50] Et on voit qu’on a déjà fait du chemin (autrement dit, qu’on a déjà bien évolué, on a bien avancé sur cette question) parce que je me rappelle d’un épisode de la série Mad Men (si vous connaissez pas cette série, c’est une série qui se passe aux États-Unis dans les années 60) et à un moment, il y a une scène où une famille américaine typique, traditionnelle, fait un pique-nique. À la fin du pique-nique, le père prend la nappe sur laquelle étaient tous les emballages du pique-nique (les paquets de chips, les canettes de coca etc.), le père prend la nappe et il jette tous les déchets dans l’herbe, là où la famille était installée. Et la famille s’en va comme ça, en laissant tous les déchets sur l’herbe.

[00:26:37] Aujourd’hui, si on voyait une scène comme ça, je pense qu’on irait parler à la personne qui a fait ça pour lui dire de ramasser ses déchets et d’aller les mettre à la poubelle. Mais dans les années 60, c’était encore quelque chose de normal.

[00:26:51] Le problème, c’est que ça, ce tri sélectif, ça peut pas complètement éradiquer la pollution parce que dans l’Union européenne par exemple, seulement 10% du plastique est recyclé. En France, parmi les 7 catégories de plastique qui existent, il y en a seulement 2 qui sont recyclées. Donc vous voyez, ça, ça permet pas de résoudre tous les problèmes liés à la pollution plastique.

[00:27:19] Ensuite il y a l’engagement citoyen. Donc comme Stephen, vous pouvez par exemple rejoindre une association, devenir bénévole, pour essayer de nettoyer les océans, nettoyer les forêts etc.

[00:27:36] Une autre possibilité – ça, c’est un choix que font de plus en plus de citoyens européens, comme l’ont montré les dernières élections – c’est de voter pour les partis écologistes, les partis dont l’objectif principal est de protéger l’environnement.

[00:27:52] Et puis, plus généralement, il faut essayer de faire pression sur les gouvernements. En France, depuis 2017, les sacs plastiques fins (donc les petits sacs plastiques qu’on utilise au supermarché pour mettre les fruits ou les légumes), ces sacs plastiques sont complètement interdits. Et maintenant, il y a une alternative dans les supermarchés, ce sont des sacs qui ressemblent à ces sacs plastiques fins mais qui sont compostables, qu’on peut composter.

[00:28:20] Et puis, une autre avancée importante qui a eu lieu à la fin du mois de mars 2019, c’est l’adoption par le Parlement européen d’une loi pour interdire complètement les produits en plastique à usage unique à partir de 2021. Ces produits en plastique à usage unique, ça veut dire qu’on les utilise une seule fois. Par exemple les cotons-tiges (un coton-tige, c’est un petit bâton dont les extrémités sont recouvertes de coton qu’on utilise pour se nettoyer les oreilles) mais aussi les pailles (une paille, c’est un tube fin qu’on utilise pour boire quelque chose, si vous ne voulez pas que vos lèvres soient directement en contact avec le verre, vous pouvez utiliser une paille) mais aussi les touillettes à café (une touillette, c’est comme un petit bâton de plastique qu’on utilise pour touiller, pour remuer son café, pour le mélanger par exemple avec le sucre) puis également tous les couverts jetables : les fourchettes, les couteaux, les assiettes, toutes ces choses qui sont en plastique et qu’on utilise une fois pour manger et qu’ensuite on jette à la poubelle. Donc tous ces objets vont être interdits dans les pays membres de l’Union européenne à partir de 2021.

[00:29:41] Il y a d’autres initiatives intéressantes. Par exemple, les lois sur la responsabilité élargie des producteurs. Autrement dit, certains Etats veulent forcer les producteurs à prendre en charge une partie du coût de collecte et de traitement des déchets. Comme ce sont ces entreprises qui fabriquent tous ces produits plastiques et qui choisissent d’utiliser du plastique, c’est normal qu’elles prennent en charge une partie de tout le processus de traitement des déchets, qu’elles contribuent à financer tout ça et que ce soient pas seulement les Etats qui s’occupent de ce problème.

[00:30:22] Et pour finir, ce qu’on peut faire pour combattre cette pollution plastique, c’est bien évidemment de faire attention à notre consommation. Essayer de choisir des emballages qui sont plutôt en carton ou en verre, qui sont plus faciles à recycler que des emballages plastiques. Et ça, ça va permettre de faire pression sur les industriels, faire pression sur les entreprises pour qu’elles décident d’utiliser moins de plastique et de privilégier d’autres types d’emballages. Si les entreprises voient que les consommateurs préfèrent les emballages en verre ou en carton, eh bien elles vont pas s’acharner à utiliser du plastique, elles vont changer vers le carton ou le verre.

[00:31:04] Et à terme, l’objectif le plus ambitieux peut-être, c’est de changer nos modes de consommation pour essayer de moins consommer. Vous vous rappelez peut-être de l’épisode que j’avais fait sur la décroissance. Il y a de plus en plus de personnes qui adhèrent à ce mouvement. Des personnes qui se disent qu’on n’est pas obligé d’acheter un nouveau portable chaque année, qu’on peut essayer de réparer les choses au lieu de les jeter et d’en acheter de nouvelles. Bref, sortir un peu de cette logique consumériste et faire attention aux choses qu’on achète. Acheter des choses de meilleure qualité mais en acheter moins souvent.

[00:31:54] Il y a quelques jours, j’ai eu une discussion assez animée avec un de mes amis, et c’est en partie cette discussion qui m’a poussé à faire cet épisode. On se demandait si changer quelque chose à notre échelle, ça pouvait vraiment avoir un impact. Le point de vue de mon ami, c’était de dire : “bah, ça sert à rien tout ça, ça ne va rien changer. On peut pas avoir d’impact, nous, à notre niveau. Et le problème a une telle ampleur que finalement, on est condamnés. L’espèce humaine est condamnée. On court à notre perte et on ne peut rien y faire. Donc autant en profiter, autant consommer. Et c’est pas la peine de se prendre la tete avec ça. C’est pas la peine de se préoccuper avec ce genre de problèmes.”.

[00:32:43] Évidemment, on peut penser que c’est une attitude un peu égoïste mais d’un certain point de vue, ça peut se justifier. Moi, je suis pas complètement d’accord avec ça. Je pense que c’est vrai que parfois, on peut avoir l’impression d’être impuissant. On peut se dire que tous ces petits efforts qu’on va faire nous, de notre côté, au final, ils ne vont avoir aucun impact. Mais si tout le monde essaye de changer ne serait-ce qu’une petite habitude, par exemple faire attention à sa consommation de plastique et privilégier les emballages en carton, si tout le monde commence à faire ça, ensuite les entreprises vont s’adapter à cette demande et finalement ça va créer un cercle vertueux. Vous savez, “un cercle vertueux”, c’est le contraire d’un cercle vicieux. Tous ces petits gestes vont avoir des conséquences positives qui vont en provoquer, à leur tour, de nouvelles etc etc.

[00:33:40] Et puis, quand on voit des personnes comme ce Néerlandais; comme Boyan Slat, qui sont capables d’imaginer ce genre de projet et qui croient vraiment en la possibilité de nettoyer les océans, je pense que ça nous donne vraiment de l’énergie pour nous dire que si les humains ont été capables de créer un tel désordre, on doit aussi être capable de le réparer.

[00:34:09] Pour finir sur une note positive, on va écouter un message qui nous vient du Nicaragua, d’un auditeur du podcast qui s’appelle Marcelo.

[00:34:19] Salut Hugo,

Je m’appelle Marcello, j’ai 18 ans et j’habite au Nicaragua (c’est d’un pays qui est situé en Amérique centrale) et je veux te remercier pour ton podcast.

Maintenant, je parle bien l’espagnol, je parle bien l’anglais. Je suis en train d’apprendre le français et ton podcast m’a beaucoup aidé. C’est-à-dire que, dans mon processus d’apprentissage du français, ton podcast, je l’écoute tous les jours et tu m’as aidé à améliorer ma compréhension orale et aussi à apprendre du nouveau vocabulaire.

Maintenant, je suis en train de chercher un meilleur travail et je pense que le français me donnera beaucoup d’opportunités de le faire.

Quand j’étais petit, j’avais beaucoup de problèmes économiques. Et heureusement, j’ai surmonté ces obstacles quand j’ai appris à parler anglais. Et maintenant, j’espère trouver un meilleur travail avec le français. Et je peux dire que ça n’aurait été possible sans ton podcast.

Et voilà, c’est mon histoire. Peut-être qu’elle est trop brève mais c’est tout ce que je voulais dire. Merci beaucoup Hugo. Merci de m’aider à apprendre ma troisième langue.

[00:36:29] Merci Marcello ! Ton message m’a fait très plaisir. C’est vrai que j’entends pas souvent ce genre d’histoires. Mais les langues peuvent aussi nous aider à améliorer notre situation économique. Tu nous dis qu’apprendre l’anglais t’a permis d’améliorer tes conditions de vie. Et maintenant, grâce au français, tu souhaites pouvoir trouver un meilleur travail. Moi, je suis vraiment flatté. Je suis vraiment touché que, grâce à ce podcast, en partie (parce que je suis sûr que tu utilises aussi plein d’autres ressources), mais en partie grâce à ce podcast, tu peux apprendre le français. Et ça, ça va te permettre de trouver un meilleur travail et d’améliorer tes conditions de vie.

[00:37:17] Quand j’ai commencé innerFrench, j’avais pas du tout cette idée en tête. Je pensais pas pouvoir avoir ce genre d’impact sur la vie des gens. Mais je suis vraiment touché que tu m’aies envoyé ce message pour me dire ça. Et j’espère pouvoir continuer à t’aider le plus longtemps possible en publiant de nouveaux épisodes.

[00:37:40] Justement, on va s’arrêter là mais il y aura un nouvel épisode, comme d’habitude, dans deux semaines. Et en attendant, n’oubliez pas de faire un peu de français tous les jours ! Bonne semaine, ciao !

Commentaires

  1. Mohamed

    S il vous plaît fait un podcast sur comment on peux améliorer nos langue française et comment apprendre les nouveaux vocabulaire

  2. Margarita Paci

    Bonjour a tous et a toutes! C’est la premier fois que je trouve le courage de laisser un commentaire. Je suis d’accord avec Hugo, nous pouvons tous changer quelque chose à notre échelle. Peronnellement, il y a 8 ans que je n’achete de nouveau portable et que j’essaie d’acheter le plus dispensable. Moi, je le fais pour economiser, donc sortir un peu de cette logique consumériste aide aussi notre portefeuille 😀

  3. Leszek

    Je viens de la Pologne, dans une petite ville. Quand je marche vers villages, je peux voir vraiment beaucoup dechets a cote de la route.
    Depuis un an j’habite en Suisse et quand je marche vers villages, meme 15km, il n’y a pas de dechets!
    Je crois que nous pouvons vraiment faire quelques choses pour garde nos pays propre.
    Si tu crois la meme, parle encore plus s’il te plait.

  4. Lorna

    Je peux pleurer quand je pense á la destruction de notre planète par les humains. Les pauvres animaux marins meurent parce qu’ils ont mangé des morceaux de plastique dans leur environnement, l’océan. Ce sont les humains qui les ont tués. Presque tous les objets autour de nous sont fait en partie du plastique, même nos vêtements. Malheureusement le plastique est très pratique. Il est léger, flexible, durable., Utile. On oublie qu’il est aussi très dangéreux et destructive. Pour produire le plastique on a besoin de certaines énergies non renouvelables, le pétrole par exemple. Le pire peut être c’est qu’il est si durable. Il y a plusieurs centaines d’ années pour qu’ un objet en plastique se dégrade. Pour cette raison, il y a de plus en plus plastique dans les océans, des fleuves, partout dans la nature. C’est la responsabilité de l’espèce humain d’ inverser cette tendance. Tous les citoyens de notre planète doivent faire tout ce qui est possible pour la sauver….le recyclage, voter pour le parti politique écologique, rejoindre une association pour nettoyer les océans etc. C’est un sujet très important. Un grand merci à toi Hugo de l’avoir traité.?

  5. Lorna

    C’est l’espèce humaine qui est en train de détruire l’environnement en jetant des tonnes de plastique dans l’océan et partout dans la nature. Pour sauver la planète il faut inverser cette tendance.Presque tous les objets du quotidien sont fait une partie en plastique. Bravo à Boyan Slad qui a inventé une sorte de machine sans moteur qui pourrait collecter les déchets dans l’océan. Malheureusement la majorité des gens ne sont pas aussi intelligents et motivés que ce jeune homme brillant. Cependant, nous sommes tous capables de faire des habitudes qui pourrait améliorer l’environment. Le recyclage est très répandu chez nous aux États-Unis. Je vote toujours pour le parti politique écologique. J’ai rejoint une cause bénévole pour essayer de nettoyer les forêts et l’océan. On peut éviter d’acheter des choses faites du plastique.
    C’est un sujet très important. Je te remercie encore de ce podcast génial. ?

  6. Juan

    C’était un excellent épisode comme d’habitude. Tu m’as poussé à faire ma contribution pour aider l’environnement. Je pense que je pourrais commencer à consommer des produits que n’utilise pas d’emballage plastique. Aussi, je vais commencer une initiative à mon université pour réduire l’utilisation du plastique dans le resto-u. Merci et salut Hugo

  7. Kal

    Bonjour hugo, merci beaucoup pour ton podcast ???

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